lepoulsdumonde.com is one of the many independent Mastodon servers you can use to participate in the fediverse.
Small french Mastodon instance for friends, family and useful bots

Administered by:

Server stats:

53
active users

#20jours20souvenirs

13 posts11 participants2 posts today
🌈 BarbaPulpe 😇 ᴹᵃˢᵗᵒᵈᵒⁿ<p>Le défi <a href="https://gayfr.social/tags/20jours20souvenirs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20jours20souvenirs</span></a> !</p><p>Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.</p><p>Jour 19 : ma famille.</p><p>J'ai eu la chance d'avoir une enfance heureuse et une famille aimante, et même si tout n'aura pas été rose, j'en garde un très bon souvenir.</p><p>Tous les étés, vacances en famille en Angleterre et deux semaines à la plage. Pas toujours baignade, mais de bons moments à jouer dans le sable.</p><p>Cette photo illustre déjà mon indépendance, certains diront mon asociabilité...</p><p><a href="https://gayfr.social/tags/20souvenirs20jours" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20souvenirs20jours</span></a> <a href="https://gayfr.social/tags/gayfr" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>gayfr</span></a> <a href="https://gayfr.social/tags/doublemars" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>doublemars</span></a></p>
Eric 🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷<p><b>#20jours20souvenirs - Jour- 19 - 23 décembre 1985 - Le jour où je fus «arrêté» par la police des chemins de fer</b></p><p><strong><strong>Un pari avec mes coreligionnaires</strong></strong></p><p><br>En juillet 1985, j'avais en seize jours parcouru par loin de 8000 kilomètres en train en Belgique et comme à l'époque, il n'y avait pas de smartphones et encore moins d'application de traçage des déplacements impossible de prouver objectivement ces kilomètres parcourus surtout avec des titres de transport du type libre-parcours.</p><p><span><span><b><i>Exemples de titres de transports des années 1980 dont le fameux B-Tourrail</i></b></span></span></p><p>Mes coreligionnaires en classe ne me croyaient pas, soit! En décembre je comptais remettre ça pendant cinq jours et j'avais fait le pari de parcourir au moins 2500 kilomètres sur ces cinq jours.<br></p><p><strong><strong>Comment prouver les kilomètres parcourus sans technologie?</strong></strong></p><p><br>En fait, c'était assez simple comme on le verra sur la copie de la feuille de route de l'époque :</p><ul><li>préparer ses trajets avec l'indicateur officiel des chemins de fer qu'on pouvait acheter en gare;</li><li>laisser un espace pour que le chef-garde puisse apposer la marque de sa pince de contrôle;</li><li>et prévoir des cases pour y faire apposer dans la plupart des gares un cachet à date.</li></ul><p>Pourquoi tout ça me direz-vous? La raison est que le B-Tourrail que j'utilisais pour voyager était une sorte de carte d'abonnement touristique où l'on choisissait 5 ou 8 jours de voyage dans une période de 16. Il fallait noircir la case du jour et le personnel de contrôle apposait la marque de sa pince une fois. Je pouvais prendre dix trains sur la journée, il n'y aurait pas, à l'une ou l'autre exception, une autre marque de pince.</p><p>Bref, rien de bien compliqué et rien de répréhensible à mes yeux.<br></p><p><strong><strong>Où les choses ont dérapé entre Dinant et Namur</strong></strong></p><p><br><span><span><b><i>]La feuille de la discorde! Feuille de route de la journée du 23 décembre 1985</i></b></span></span></p><p>C'est le deuxième jour et jusqu'ici la plupart des gardes ou chef-gardes, parfois un peu surpris de la demande (j'expliquais chaque fois pourquoi je demandais une preuve de ma présence dans le train) et le personnel des guichets apposaient le "précieux" sésame sans trop de problèmes.</p><p>Me voici dans le train IC Dinant - Namur composé d'une locomotive diesel série 52 ou 54 avec des voitures K, je suis confortablement installé dans un siège moelleux de première classe (j'aimais déjà un certain confort et c'était ma contribution à sauver le rail - ce qu'on imagine pas à quinze ans!) et voici qu'arrive le chef-garde qui s'avère, comme je l'appris plus tard, être un chef-garde contrôleur qui étaient reconnaissables à leurs trois "lattes" (en fait trois fines bandes de cordon doré sur le képi). L'encre de leur pince était verte à l'époque et cette troisième latte, on l'obtenait après un bon nombre d'années de service et un examen; c'était le grade ultime pour le personnel opérant dans les trains. Après ce grade, on devenait éventuellement chef de dépôt... Tout ça a disparu de nos jours... Tout le monde est sur un pied d'égalité (théorique), c'est le diplôme qui désigne le grade.</p><p>Bref, voici, le bonhomme qui arrive et me demande mon titre de transport et déjà, dans son regard, je vois qu'il me regarde avec méfiance; c'est sûr, un adolescent en première classe, ça doit sûrement être un fraudeur (ou un fils/fille de cheminot mais ce n'était pas mon cas). Je lui présente mon B-Tourrail parfaitement en règle et demande en expliquant les tenants et aboutissants une preuve de mon passage dans le train... par l'apposition de la marque de sa pince sur ma feuille de route.</p><p>Voilà que le gaillard (pas bien grand ni épais d'ailleurs) monte sur ces grands chevaux, me demande comment il se fait que je connaisse le type de matériel qui assurait les différents trains, ce à quoi je répondis que toutes ces données étaient disponibles dans les revues spécialisées et même des brochures de la SNCB. Vint ensuite la question de savoir comment je connaissais les horaires... là, j'exhibai mon indicateur officiel édité par la SNCB et enfin, la question suprême : "pour quelle puissance travaillez-vous?" (sic!) Me voilà transformé en James Bond...</p><p>Plus sérieusement, je tombe des nues, je lui explique que j'ai quinze ans et suis passionné par les chemins de fer et qu'il s'agit juste d'un pari avec mes copains de classe mais rien n'y fait, il s'entête, et reviens à la charge après chaque arrêt jusqu'au moment où il confisque carrément et mon titre de transport et mes feuilles de route non sans avoir demandé au sous-chef de gare de Lustin, d'appeler la police à l'arrivée à Namur (j'avais entendu par la fenêtre qui n'était pas très isolée dans ces vieilles voitures datant des années 1930). Je suis un peu paniqué : ce type a mon titre de transport, refuse de me le rendre malgré mes demandes. Il se met en tort car il n'a absolument pas le droit de me le confisquer vu qu'il est parfaitement en règle tout comme il refuse de me rendre mes feuilles de route et de me dire ce qu'il me reproche en fin de compte...</p><p>Entre nous, il a eu beaucoup de chance que je sois quelqu'un de calme et pondéré car son attitude méprisante et grossière aurait pu mener à une escalade avec quelqu'un d'autre... et devant son mutisme, je n'ai d'autre choix que d'attendre Namur et de voir ce qu'il va se passer... J'espère seulement que la police ne va pas me garder à Namur, obligeant mes parents à venir me chercher... (J'avais plus peur de cette éventualité car mes parents ne sont pas un modèle de compréhension et de bienveillance... que de la police en elle-même, m'estimant parfaitement dans mon droit et n'ayant rien commis de répréhensible).</p><p>Nous arrivons donc à Namur à 14 h 46 sur une des voies de la gare latérale qui existait à l'époque de part et d'autre du bâtiment et effectivement, un officier de la police des chemins de fer est là dans le froid humide de ce jour de décembre 1985.</p><p>Ce dernier demande au chef-garde contrôleur ce qu'il se passe et voilà que le gaillard explique que je suis probablement un espion (sic!) qui collecte des informations sur la SNCB et demande des marques de pinces sans doute pour fabriquer une fausse pince de contrôle... J'ai trouvé mon maître en matière d'imagination! J'écoute de plus en plus effaré... et de plus en plus inquiet... Enfin, il remet mes feuilles et mon titre de transport et s'en va.</p><p>Un train venant de Bruxelles va arriver et le policier doit se rendre sur le quai car il y a un bris de vitre. Il me propose de l'accompagner pour discuter du "problème". Ai-je le choix? De toute façon, j'ai raté ma correspondance pour Charleroi et doit attendre au moins une demi-heure le suivant... Je lui explique le pari fait avec et pourquoi je demande les cachets et marques de pinces... Nous arrivons à la voie où il doit intervenir, prend quelque chose dans une poche et me le tend : c'est un agenda de la SNCB que tous les cheminots recevaient à l'époque à l'occasion de la nouvelle année et me rend mon titre de transport et mes feuilles et s'excuse pour l'imbécile (sic!) qui lui a fait perdre son temps et le mien... et me souhaite bonne continuation!</p><p>Rassuré et réconforté que je n'avais rien fait de répréhensible, je repars pour la fin de mon périple du jour soulagé et continue à demander mes cachets sur ma feuille de route (comme on peut le voir).</p><p>Malgré que tout s'était bien terminé, je ne comptais pas en rester là... J'avais été traité de manière inappropriée par quelqu'un qui représente l'autorité, visiblement victime de paranoïa... et je me rendis le lendemain à l'agence commerciale de la SNCB à Liège pour tirer tout ça au clair. J'expliquai ce qui s'était passé. A cette époque, le service clientèle, c'était une notion qui n'était pas entendue comme aujourd'hui... Néanmoins, les employés de l'agence s'excusèrent pour le désagrément subi et promirent de faire remonter l'information. Pour eux non plus, il n'y avait rien de répréhensible à demander la marque d'une pince sur une feuille de route. L'argument de fabriquer une fausse pince leur apparaissait tout aussi fantaisiste et même, si j'avais eu un billet ordinaire, il aurait été poinçonné... du pareil au même! C'est là que j'appris que le chef-garde faisait partie de cette "élite" qui était crainte des voyageurs car c'étaient les agents qui effectuaient des contrôles poussés dans les trains et contrôlaient même le travail des gardes et chef-gardes... Bref, on m'invita à regarder si le képi avait une (garde) ou deux (chef-garde) lattes et d'éviter de demander à ceux qui en auraient eu trois (chef-garde-contrôleur)...</p><p>Le reste des cinq jours se sont déroulés sans encombre et même mieux, j'ai rencontré un chef-garde qui était le père d'un autre que j'avais croisé le premier jour de voyage et qui lui avait raconté mon pari. Il m'expliqua même à quoi correspondait les différents chiffres sur la marque apposée sur les tickets (à l'époque, c'était un peu différent d'aujourd'hui d'ailleurs).<br></p><p><strong><strong>Un pari gagné</strong></strong></p><p><br>Bien évidemment, et malgré ce petit incident, j'ai gagné mon pari puisque sur cinq jours, j'avais parcouru pas moins de 2700 kilomètres à travers la Belgique et avais approfondi mes connaissances sur le matériel roulant, et la SNCB.</p><p>Cette mésaventure aurait pu me dégoûter des trains mais il n'en fut rien, il me faut plus qu'un type légèrement paranoïaque pour ça! :wink:</p><p><a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=20souvenirs20jours" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20souvenirs20jours</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=20jours20souvenirs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20jours20souvenirs</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=1jour1archive" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>1jour1archive</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=1jour1souvenir" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>1jour1souvenir</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=souvenirs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>souvenirs</span></a></p>
Eric 🇧🇪🥾🚆🚊🌼🐑🐞📷<p><b>#20Jours20souvenirs - Jour 18 - Où il est question de Corona mais pas de virus ou de bière</b></p><p>Retour en juillet 1984 et à Middelkerke pour ce souvenir; je suis avec mes parents en vacances mais la plage, ça ne m'amuse plus... je reste le plus clair du temps à l'appartement et dessine ma première grande bande-dessinée personnelle...</p><p>Mon père ne supportant plus de me voir "traîner" à l'appartement m'achète un abonnement touristique de la SNCV (NMVB en flamand) d'une journée qui me permet de voyager sur toute la côte belge avec le tramway mais aussi toute une série de lignes de bus.</p><p>Le virus ferroviaire est déjà là et ma foi, voilà une belle occasion d'aller voir ailleurs si j'y suis et surtout un peu de liberté de choisir ce que je veux faire.</p><p>Je me rends pour commencer à De Panne avant de repartir dans l'autre sens pour parcourir l'entièreté de la ligne longue de plus de 60 kilomètres, un trajet de deux heures trente.</p><p>Lorsque je peux, je me place toujours le plus près du poste de conduite et dans les motrices BN, il y avait un siège à deux places juste derrière celui-ci.</p><p>Nous voici sur la route Royale où le tram circule entre les bandes de circulation automobile ce qui implique des passages transversaux pour les véhicules routiers... A cet endroit le tram roule à sa vitesse de pointe, 70 km/h...</p><p>Tout d'un coup, une camionette blanche s'engage sur l'un de ces passages alors que le tram arrive... Le conducteur klaxonne et pense sans doute, tout comme le conducteur de la camionette, que celle-ci aura dégagé avant que le tram n'arrive à sa hauteur...</p><p>Evidemment, loi de Murphy oblige, le trafic dans l'autre sens est tel que la camionette est coincée sur les voies du tram... Le conducteur du tram se rendant compte qu'il va y avoir impact tente un freinage d'urgence et se protège les yeux avec les bras...</p><p>Bang, un bruit sourd, un choc, la camionette est renversée puis plus rien... le silence à l'exception d'un bébé qui pleure... Personne n'est blessé cependant, juste une grosse frayeur... et un petit état de choc... Le conducteur du tram prévient le dispatching et nous fait descendre, un autre tram ou un bus viendra nous chercher pour poursuivre notre route. Le conducteur de la camionette est lui, légèrement blessé et son chargement de madeleine de la marque "Corona" (aujourd'hui Lotus) est répandu sur la chaussée.</p><p>Il faut dire que ces motrices disposaient d'un coupleur automatique qui était comme un éperon... A la fin de leur carrière, les motrices avaient d'ailleurs été modifiées pour ne conserver que le coupleur arrière, la circulation en unité multiple n'ayant jamais été la règle excepté en tout début de carrière en 1982...</p><p>Dans le tram, il y a des scouts et ces derniers ne perdent pas le nord... Ils se servent allègrement en madeleines et autres biscuits répandus sur la chaussée...</p><p>Après une demi-heure, un autre tram arrive et nous repartons vers Oostende et Knokke. N'étant pas blessé et d'un tempérament plutôt débonnaire, je décide que cet accident ne va pas gâcher ma journée! Je vais juste être un peu plus tard pour le repas de midi... Je fais donc mon trajet comme prévu et reviens pour diner à Middelkerke.</p><p>Par le plus grand des hasards, ma mère avait vu le tram accidenté remorqué vers Oostende. Elle est entrée dans une rage lorsque je lui ai dit que j'étais dedans... Selon elle, j'aurais du rentrer de suite... N'importe quoi! C'est bien connu qu'il faut remonter à cheval ou à vélo sitôt après avoir chuté sous peine d'avoir un blocage! C'est exactement la même chose avec un tram, pour moi en tous cas. Et l'après-midi, malgré leurs protestations, je suis reparti pour d'autres aventures en tram et en bus dans la région côtière et ai remis ça une ou deux fois sur le reste des vacances.</p><p>Et tout ça, n'était qu'un prélude à ce que j'allais faire l'année suivante, parcourir la Belgique dans tous les sens en train tout seul du haut de mes quinze ans! J'en reparlerai ultérieurement car ce fut mon premier été de liberté loin de mes parents toxiques et cette passion et quelques bonnes personnes rencontrées m'aura sans doute sauvé la vie... Sans ça, je ne serais probablement plus là pour raconter mes souvenirs...</p><p>C'est ainsi qu'à commencé une passion qui a grandi au fil des ans et qui est toujours bien là aujourd'hui encore: la passion des trains et autres véhicules sur rails!</p><p><a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=20jours20souvenirs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20jours20souvenirs</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=20souvenirs20jours" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20souvenirs20jours</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=1jour1archive" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>1jour1archive</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=1jour1souvenir" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>1jour1souvenir</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=souvenirs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>souvenirs</span></a> <a href="https://friends.gayfr.social/search?tag=tramways" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>tramways</span></a></p>
🌈 BarbaPulpe 😇 ᴹᵃˢᵗᵒᵈᵒⁿ<p>Le défi <a href="https://gayfr.social/tags/20jours20souvenirs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20jours20souvenirs</span></a> !</p><p>Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.</p><p>Jour 18 : accident.</p><p>… parce que les souvenirs, ce n’est pas toujours agréable. Mais en fait, là, bien que j’aie dépassé le demi-siècle, je n’ai eu qu’à en déplorer deux, et sans conséquences graves.</p><p>Le premier était sur un trajet assez long, Bordeaux – Lyon, et à l’époque c’était essentiellement de la RN (Route Nationale), à l’époque où ce n’était pas encore une RD, au moins sur les deux premiers tiers du trajet. Le soir et proche de l’hiver, une visibilité moyenne, mais bien sûr totalement sobre. Entre Brive-la Gaillarde et Tulle, là où la route tourne, une très fugace léthargie me fit probablement assoupir une seconde, guère plus, mais quand je rouvris les yeux, je crus voir dans un virage une plaque de verglas (qui n’existait probablement pas).</p><p>Je braque un peu brusquement comme quand on se réveille brutalement, pars trop à gauche, contrebraque dans l’autre sens, et je me retrouve en tête-à-queue, la voiture épousant la barrière de sécurité et suivant la route mais en marche arrière (alors que j’étais en quatrième, quelque chose avait dû lâcher). Je finis par m’immobiliser au milieu de la route, faisant barrage sur ma voie, mais fort heureusement cette route n’était guère fréquentée à cette heure. Une voiture qui arrivait loin derrière moi me vit, s’arrêta et put protéger le passage avec ses warnings. Je sortis du véhicule, un peu sonné mais sans dégât physique, et je finis la soirée en attendant la dépanneuse qui me ramena également jusqu’à la gare. Inutile de préciser, la voiture (empruntée à mon père) était foutue. Mais aucun blessé ni autre séquelle, alors tout allait bien, le principal était sauvé.</p><p>Le second accident était plus banal : un tournant à un feu à gauche avec peu de visibilité sur la voie en sens inverse séparée par un terre-plein et des arbres cachant la vue, un véhicule en sens inverse arrivant un peu trop vite (et voulant probablement éviter le rouge), je le vois alors que je suis engagé mais malgré une accélération de dernière minute, il me chope par l’arrière. Pareil, pas de dégât physique, mais la voiture était également fortement abîmée sur l’aile et le train arrière, de sorte qu’une éventuelle réparation dépasserait largement sa valeur vénale. Le constat fut fait en toute amabilité et je payai même le café au mec, finalement à quoi bon s’énerver, ce n’était que de la ferraille et cela n’aurait pas servi à grand-chose, le mal était fait.</p><p>Tout ça très bénin en fin de compte, et c’est tant mieux bien sûr ! La voiture, c’est dangereux… mais malheureusement, dans le monde dans lequel on évolue avec de moins en moins de trains et de gares desservies et des lignes de bus trop peu fournies en dehors des grandes agglomérations, les politiques favorisent la voiture implicitement (tout en l’interdisant de plus en plus en ville). A se demander même s’ils ne préféreraient pas nous immobiliser, ces politiques qui roulent avec chauffeur ou volent en jet… Mais je m’égare !</p><p><a href="https://gayfr.social/tags/20souvenirs20jours" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20souvenirs20jours</span></a> <a href="https://gayfr.social/tags/gayfr" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>gayfr</span></a> <a href="https://gayfr.social/tags/doublemars" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>doublemars</span></a></p>
🌈 BarbaPulpe 😇 ᴹᵃˢᵗᵒᵈᵒⁿ<p>Le défi <a href="https://gayfr.social/tags/20jours20souvenirs" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20jours20souvenirs</span></a> !</p><p>Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.</p><p>Jour 17 : le tour du monde en 14 jours.</p><p>Beaucoup moins héroïque que celui que fit Philéas Fogg, même si c'était à une période où je voyageais beaucoup, je me souviens de ce tour du monde professionnel.</p><p>En effet, j'habitais alors à Tokyo, et ce voyage à étapes me conduisit toujours vers l'Ouest, sans me retourner : un vrai tour du monde, donc.</p><p>Le trajet principal (sans les étapes) : Tokyo - Paris - Rio - Tokyo. Et heureusement je voyageais en classe business, et je peux vous dire que ça change tout.</p><p>Le Tokyo - Paris, je le connaissais, je le pratiquais souvent à l'époque, environ 11 heures de mémoire car on survolait la Sibérie par le chemin le plus court (la rotondité de la Terre surprend parfois).</p><p>Le Paris - Rio, un vol direct également, à peu près la même durée de vol d'ailleurs. J'aimais bien aller là-bas, même pour le boulot l'ambiance était limite vacancière, beau temps et bel hôtel en bordure de plage, soir en terrasse à Copacabana... De bons moments.</p><p>Le vol le plus long fut celui du retour pour moi : 28 heures escales comprises, Rio de Janeiro via São Paulo et Los Angeles ! On ne se rend pas forcément compte mais Rio et Tokyo sont aux antipodes.</p><p>Quand je faisais de tels voyages, j'aimais être à l'aise et je portais un short très court et des sandales. Cela ne m'avait jamais posé de souci, mais à São Paulo on me refusa l'entrée du salon (pas assez bien habillé pour la classe business !) Mieux encore, alors que j'attendais dans l'aéroport la correspondance, une employée de la compagnie Varig qui me recherchait, me trouva finalement pour m'intimer de couvrir ces jambes... Et n'ayant pas de pantalon avec moi (ils étaient dans les bagages en soute) je dus sous son accompagnement acheter un pantalon dans un des magasins de l'aéroport.</p><p>Ce fut le seul vrai événement de ce long vol à étapes, je pus me rhabiller "normalement" à Los Angeles pour finir mon trajet et arriver sain et sauf chez moi à Tokyo.</p><p>Un voyage dont je me souviens car même si je connais ces villes pour y avoir habité ou y être allé plusieurs fois, faire un tel voyage en un temps si court n'était pas courant.</p><p>Bien sûr, rattraper le décalage horaire prit un peu de temps...</p><p>Je vous joins quelques photos emblématiques de ces villes, même si elles ne sont pas de ce même voyage. Mais je sais que les publications avec photos sont plus appréciées !</p><p><a href="https://gayfr.social/tags/gayfr" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>gayfr</span></a> <a href="https://gayfr.social/tags/20souvenirs20jours" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>20souvenirs20jours</span></a> <a href="https://gayfr.social/tags/Paris" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Paris</span></a> <a href="https://gayfr.social/tags/Rio" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Rio</span></a> <a href="https://gayfr.social/tags/Tokyo" class="mention hashtag" rel="nofollow noopener" target="_blank">#<span>Tokyo</span></a></p>

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 16 : le premier.

Ce défi, c’est aussi l’occasion de se demander : mais quel est mon premier souvenir ? Celui dont mon cerveau se souvient, et pas seulement ce qu’on m’a raconté après ?

J’en ai deux en tête, et je pense que le premier est celui-là : bébé ou très jeune en tous cas, j’avais escaladé la table où se trouvait le fer à repasser encore chaud qu’y avait laissé ma mère, et comme à cet âge on touche tout… Je me suis brûlé la main, bien sûr. Pas gravement, mais j’ai le souvenir de cet épisode, confus dans ma tête mais bien là.

Le second, probablement un peu plus tard, je m’en souviens probablement par l’intention que j’y avais mise : jaloux de l’attention que mon petit frère avait captée à mon détriment et dont je détenais jusqu’alors l’exclusivité égoïste, je trouvais subtile et plaisante l’idée d’accrocher une cible sur la porte de la chambre où il dormait, afin d’y tirer les fléchettes de mon pistolet-jouet avec l’espoir stupide de le réveiller par le bruit. Ma feinte innocence ne trompa pas ma mère quand elle s’en aperçut, bien sûr…

Curieux et innocent, les qualités d’un jeune enfant…

Continued thread

#20jours20souvenirs
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 8

Les vacances avec mes cousines

Toute mon enfance, je passais une partie des vacances chez mes grands-parents, avec mes cousines. Ils avaient une maison dans le Loiret, où on allait tous les trois.
C’était le bonheur : loin des dramas de ma mère, chouchouté par les grands-parents, on jouait dans le jardin et on allait se baigner à l’étang du coin.

Et point bonus pour le jeune garçon sensible 💁‍♂️ que j’étais : elles avaient plein de Barbies avec lesquelles je pouvais jouer 🤓

Ces vacances c’était vraiment des purs moments de bonheur (même quand on se faisait engueuler par ma grand-mère parce qu’on mettait des escargots sur les vitres pour leur faire faire la course 🥲)

Continued thread

#20jours20souvenirs
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 7

L’éclipse solaire du 11 août 1999

J’avais 17 ans, c’était LE événement de l’année. Mon père m’avait emmené en voiture dans l’Oise, on s’était arrêtés dans un champ, où il y avait déjà plein d’autres voitures. Tout le monde était assis par terre, à attendre le moment, avec les lunettes spéciales éclipse sur le nez.

C’est arrivé à l’heure prévu, et plus que de l’image du soleil grignoté par la lune, je souviens d’avoir été surpris par la rapidité avec lequel l’obscurité est tombée, et surtout du froid qui est venu d’un seul coup ; je ne m’attendais pas à ce que la chaleur disparaisse aussi vite elle aussi.

Et quelques minutes plus tard, c’était terminé.

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 15 : road trip.

Ayant beaucoup voyagé, je ne souhaite pas vous saouler pour ce hashtag, mais je m’arrête sur un des voyages qui me laisse de mes meilleurs souvenirs : la Californie.

C’était en 2016. Un trajet probablement assez classique mais que j’avais (comme d’habitude) minutieusement préparé, en quatre étapes principales.

Première étape : San Francisco. Nous étions au mois d’août mais contrairement à ce que nous montrent les films, brume et air océanique avec une température de 17 degrés ! Je ne crains pas le frais sur les jambes mais dans mon potishort / sandales je trouvais quand même l’air vif. Le fameux pont du Golden Gate ne s’est découvert que quelques minutes en repartant, après la visite de l’incontournable Lombard Street et de Chinatown.

Seconde étape : au cœur du Parc National de Yosemite. Déjà plus chaud, mais en prenant de la hauteur les températures étaient agréables. La montée révèle un paysage que connaissent tous les anciens afficionados de macOS. De très beaux paysages montagneux, frais, des séquoias puis des lacs de l’autre côté.

Troisième étape : la Vallée de la Mort. Passé le lac Mono et ses concrétions rocheuses, un paysage désertique et étouffant de chaleur, plus de 48 degrés (Celsius) en journée ! Paysages grandioses mais sortie en soirée (le panorama de Dante’s View est époustouflant) puis très tôt le matin (lever 4h00) pour profiter de la fraîcheur relative (plus de 32 degrés quand même). L’impression d’être en dehors du monde vivant.

Quatrième étape : Carmel. Une ville connue pour son maire d’une époque passée (prénom Clint) et qui est propre comme un sou neuf. Mais une température à nouveau très modérée et un temps brumeux pour cette ville océanique, pas vraiment question de se baigner ! La Route 1 le long de la côte est spectaculaire elle aussi, mais déjà certaines sections de la forêt voisine étaient fermées aux randonneurs à cause d’incendies de forêt proches.

Retour enfin à SFO, la route longeant la Silicon Valley avec des panneaux vers des villes emblématique de la BigTech et une température à nouveau élevée (dépassant les 30 degrés) dès que l’on s’éloignait un peu de la côte derrière les collines qui la bordent.

Une sorte de road trip américain comme on les aime, plus de 2 000 km en dix jours, et un des souvenirs des paysages les plus variés de mes voyages.

Continued thread

#20jours20souvenirs
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 6

Mon premier tatouage

C’était à Londres, en février 2010.
J’avais envie d’un tatouage depuis un moment, mais je n’osais pas, je savais pas trop quoi faire… Et puis en se promenant à Camden, on est passés devant la boutique d’un tatoueur, et je suis tombé sur un dessin que j’ai beaucoup aimé (une tortue, les tortues c’est cool). J’ai demandé si c’était possible de se faire tatouer là maintenant, le type m’a dit oui.

Je suis allé patienter dans l’arrière boutique, le tatoueur est sorti de la salle de tatouage et a demandé en me regardant "whose turn is it ? This scrawny dude?" et sur ces paroles encourageantes j’y suis allé.

J’avais un peu peur d’avoir mal, et quand il a commencé j’ai dit un truc du genre « mais c’est tout ce que ça fait comme sensation ? Je pensais que c’était douloureux » et une heure plus tard c’était fini, en faisant pas plus mal que si j’avais passé la jambe dans des orties (oui c’est sur la jambe)

C’est comme ça que quelques mois plus tard j’ai fait mon deuxième tatouage (des dessins rajoutés autour du premier) et là j’ai gardé pendant plusieurs jours la trace de mes dents dans mon bras tellement ÇA FAISAIT MAL SA RACE 😱😭

#20jours20souvenirs - Jour 14 - Deux mille onze

Deux mille onze, curieux titre me direz-vous? Comme chacun je suppose, il y a une année dans notre vie qui marque un basculement, un bouleversement, un changement de paradigme... Deux mille onze fut cette année particulière pour moi... Une drôle d'année, une Annus horribilis pourrait-on dire!

Six janvier


La veille, j'avais reçu comme cadeau un nouvel appareil photo (que je possède toujours et qui fonctionne toujours d'ailleurs) et j'avais encore fait quelques photos à Arlon pour le tester. L'hiver 2010-2011 avait été particulièrement rude avec beaucoup de neige.

Vue sur la campagne arlonaise depuis la Knippchen encore sous un manteau blanc

Il est très tôt lorsque je me mets en marche pour aller au dépôt; je fais le service 002 qui commence à 3 heures 30. Je n'ai pas loin pour aller de chez moi au dépôt. Ce matin là, le redoux a commencé et il pleut mais sur un sol bien gelé encore... J'use d'une prudence de sioux pour éviter de glisser et tomber... Je passe le premier coin sans encombre... Un peu plus loin, le trottoir est assez bien dégagé mais mal éclairé... Un instant de distraction et "bardaf, c'est l'embardée"! Tout va très vite... lorsque je reprends mes esprits, mon parapluie à la main droite, étalé sur le sol sur le dos, je vois mon pied droit qui est à 45 degré vers la droite... Le choc le fait se redresser mais je comprends de suite que je n'irai pas plus loin... J'appelle donc le dépôt pour signaler que je vais devoir me rendre à l'hôpital... qui n'est qu'à cinq minutes de chez moi... J'avais un ami qui avait passé quelques jours pour les fêtes et qui heureusement avait son GSM allumé... Je l'ai appelé et il est venu me chercher pour me ramener jusqu'en bas de chez moi pour attendre au sec l'ambulance...

Arrivé aux urgences, l'urgentiste a enlevé ma bottine de sécurité et même avant la radio, il était acquis que c'était les ligaments qui avaient tout pris... Restait à savoir si j'allais être opéré en urgence, je finis donc la nuit sur un lit d'hôpital et le matin, le chirurgien passa pour m'annoncer qu'on m’opérerait le lendemain... Je fus ramené en ambulance en emportant une paire de béquille, le pied bandé et interdiction de le poser au sol!

Le vendredi, je fus donc opéré à dix-neuf heures (au lieu de midi!) et là, le chirurgien m'expliqua que les lésions étaient très graves et... très rares! (Une spécialité chez moi!) et que pour le même prix, j'aurais pu me retrouver entre quatre planches... En effet, en tombant à la renverse, j'aurais pu cogner fort sur le sol avec le crâne mais heureusement, mon sac à dos à amorti la chute (et je n'ai même pas explosé la machine de contrôle, une sorte de grosse tablette informatique...).

L'ami qui était chez moi, a prévenu mes parents qui ont été, comme à leur habitude en-dessous de tout... Pour ma mère, je n'étais pas le seul à qui cela arrive et elle n'est pas venue une seule fois me rendre visite pendant les deux mois de convalescence... quant à mon père, on aurait cru que c'était lui qui était gravement blessé...

Bref, le samedi, je suis rentré chez moi avec deux longues vis dans la patte et un plâtre pour tenir tout en place et permettre la régénération des ligaments...

Là, j'ai fait l'expérience de se déplacer en chaise roulante... et des multiples difficultés que cela engendre.

On me retirera les vis le jour de mon anniversaire en mars... et ensuite commença la longue rééducation...

Fin du premier acte.

Deux avril


Toujours avec une béquille mais étant à nouveau en état de marcher un peu, je faisais ma première sortie sous le soleil du printemps à Bullay dans la vallée de la Moselle allemande. C'est aussi ce jour-là, que j'appris que l'ami qui était là le six janvier, était à l'hôpital pour une péritonite aiguë et cela aurait pu très mal se terminer si sa mère ne s'était pas énervée contre les urgentistes qui refusaient de faire un scanner... A une heure près, il serait ressorti les pieds devant!

Vue sur Alf depuis Bullay sur les rives de la Moselle

J'essayai tant que faire se peut de profiter de cette belle journée et me rendis le lendemain à Bruxelles pour lui rendre visite à l’hôpital universitaire...

Fin du second acte.

Pâques


Visite de mes parents et de ma marraine (qui depuis quelques mois a du accepter que mes parents s'installent chez elle, elle n'a pas vraiment eu le choix... et je regrette encore aujourd'hui de ne pas avoir été plus ferme à l'époque car je savais que ça finirait mal!

L'ambiance est électrique... Je décide d'aller faire un tour dans Arlon même si j'ai encore du mal à marcher... A un moment, mes parents prennent de l'avance, se souciant peu de ma marraine et moi-même... Las, on s'arrête sur un banc et là, ma marraine, qui est aussi ma grand-mère maternelle, me raconte ce qui se passe... Il s'agit carrément de maltraitance, pas physique heureusement, et d'extorsion... Je lui parle de "Respect seniors" qui peut l'aider mais il faut que la demande vienne d'elle-même...

Quelques semaines plus tard, alors que je fais quelques courses, je reçois un appel du centre d'aide sociale où une assistante sociale m'annonce que ma marraine est devant elle, complètement démolie psychologiquement... Inutile de dire que mon sang bout. J'explique à l'assistante sociale ce qu'il y a lieu de faire et là très vite les choses vont s'enchaîner. Quelques jours plus tard, nous nous rendons chez son généraliste (qui est aussi celui de mes parents) avec une assistante sociale de "Respect seniors" mais lui, ne voit pas de problème particulier et ne veut pas se mouiller de peur de mal se mettre avec mes parents... La situation va continuer à se dégrader jusqu'à ce lundi matin... J'étais pour le weekend à Köln et avais donné à ma marraine le numéro d'un ami à Liège qu'elle pouvait appeler en cas de problème car je sentais la crise arriver à grands pas... Il n'est pas huit heures du matin qu'il m'appelle pour me signifier que mes parents ont mis ma marraine à la porte de chez elle!

Je reviens dare dare à Liège (heureusement, j'ai pu attraper un ICE pour gagner du temps...

Ma marraine avait pu se réfugier et recevoir à manger chez ma belle-sœur qui habite tout près... Je ne suis pas du genre à m'énerver rapidement mais attention à la marmite qui bout surtout que j'apprends que ma mère, la mère de ma grand-mère, a refusé de donner un verre d'eau sous prétexte que ma marraine ne voulait pas donner sa carte de banque...

Mes parents se comportent, comme toujours en victimes alors qu'ils sont les bourreaux mais cette fois, je décide de ne pas laisser les choses en l'état et décide de porter plainte. Jamais je n'aurais cru devoir arriver à une telle extrémité... et évidemment, la police n'y a vu qu'un conflit de génération...

Restait à trouver une solution d'urgence pour ma grand-mère dont tous les effets avaient été empaquetés par ma mère et posé sur son lit. Par l'entremise de mon ami qui connaissait un médecin qui officiait à l'hôpital de la commune, nous pûmes mettre en sécurité ma marraine le temps qu'une place soit préparée au home tout proche.

Mes parents ont été convoqué par la police pour la forme mais pour ma part, ils faisaient dorénavant partie des personnes infréquentables!

Fin du troisième acte.

Neuf novembre


Petit à petit, la vie a repris son cours, j'ai pu reprendre le travail, avec restrictions, à partir de juin et progressivement, j'ai repris mon activité sportive favorite : la randonnée.

Ce jour-là, la météo est maussade mais rien d'étonnant pour novembre. La brume est épaisse et je vois à peine où me mène la randonnée du jour autour de Clervaux.

Lors d'une balade autour de Clervaux

Sur les hauteurs de Clervaux, au Grand-Duché de Luxembourg, est établie une abbaye bénédictine faisant partie de la congrégation de Solesmes dans la Sarthe. Les moines sont français pour la plupart mais il y aussi quelques belges et luxembourgeois. Chassés en 1901 de France, ils se réfugient au Luxembourg mais seront aussi chassés pendant la seconde guerre mondiale et devront chercher refuge en Belgique.

L'histoire de l'abbaye peut être consultée ici

J'arrive sur l'heure de midi et visite la petite exposition sur l'abbaye qui se trouve dans la crypte. Là est diffusé un CD de chants grégoriens et je vois dans une des vitrines que ce CD est disponible au magasin. Celui-ci ouvre à 14 heures après le repas de midi. Il est 13 heures 30 et je décide d'attendre mais dehors il fait bien frais, je rentre donc dans l'église abbatiale.

Intérieur de l'église abbatiale de l'abbaye Saint-Maurice sur les hauteurs de la petite cité
Comme dans toute église, il y règne un calme particulier et encore plus lorsque l'abbaye est située sur les hauteurs et qu'il n'y a que des bois tout alentour. Je ferme les yeux quelques minutes et profite du peu de chaleur qui vient du chauffage par le sol.

Un vrai moment de sérénité et où je me sens bien pour la première fois depuis longtemps.

A 14 heures, j'entre donc dans le magasin pour acheter le CD en question et là, le Frère Dominique, qui tient la boutique quand le moine attitré est absent pour d'autres tâches, est du genre causant. Il me demande alors d'où je viens et je lui explique que je suis d'Arlon mais originaire de la région liégeoise. Et là, il me dit que lui aussi et il s'avère que nous étions originaire de la même commune!

Me voilà reparti vers le centre de Clervaux, le cœur un peu plus léger après tous ces mois stressants... et cette abbaye allait jouer un rôle important dans les mois et années qui suivent mais ça c'est une autre histoire!

Fin du quatrième acte.

Décembre


Voilà une année bien particulière qui s'achève... Je passerai les fêtes au boulot et c'est très bien comme ça.

Une idée me trotte en tête depuis ma visite à l'abbaye de Clervaux et cette étrange rencontre avec le Frère Dominique. Je me dis que j'irais bien passer quelques jours au printemps dans cette abbaye mais bon, la religion et moi, ça fait deux... J'ai bien été baptisé pour la forme mais je n'ai pas fait de communion... mais est-ce que cela a vraiment de l'importance? L'abbaye accueille chacun dans le respect des convictions de chacun.

L'année s'achève sur un questionnement sur le sens de la vie et des épreuves que l'on subit... du pourquoi de celles-ci et pourquoi, comme d'autres, je n'ai pas une famille unie et aimante... Cette question, je me la posais déjà depuis que je suis gosse car je n'ai pas eu des parents très aimants malgré que je n'ai jamais été source de problèmes scolaires ou autres pour eux...

Vue sur Arlon avec les clochers de Saint-Donat à gauche et Saint-Martin au centre, au coucher du soleil

A suivre...

Toutes les photos de cet article ont été prises en 2011

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 14 : garde à vous !

Je remonte le temps aujourd’hui, pour parler de mon service militaire. Et oui, je suis de cette génération qui a connu cette période en France !

N’exagérons pas : un mois de classes dans un régiment militaire, puis onze mois dans une entreprise car telle était la formule que j’avais réussi à décrocher.

Ce mois m’a laissé de bons souvenirs. Départ par le train-couchettes direction Nice, arrêt aux Arcs pour rejoindre le régiment d’artillerie à Draguignan. Dans le sud, donc. Un parfum d’aventures et aussi d’appréhension, car le sport et la chose militaire sont deux domaines dont je suis toujours resté très éloigné.

J’étais dans une unité où tous les autres membres étaient également dans ma situation : autrement dit, nous étions tous là pour un mois seulement, et ça changeait tout d’avoir ça en tête. Et nous étions du coup traités comme tels, des gens de passage et avec une discipline toute adaptée.

Il y eut bien des moments un peu sportifs. Notamment une sortie de deux jours, que je pris comme une randonnée (avec un sac à dos lourd toutefois), mais que certains supportèrent mal à cause des chaussures mal adaptées à leur taille. Deux durent interrompre la sortie et être ramenés en camion à cause de l’état de leurs pieds, ils eurent le droit d’être traités respectueusement de « petites bites » par la hiérarchie et furent affectés au nettoyage des chiottes du BU (travaux qui s’apparentent aux écuries d’Augias). Pour passer la nuit, il fallut monter des tentes avec du bois trouvés en forêt en guise de pieux : c’était en août, et quiconque connaît la région provençale, la taille et le craquant du petit bois que l’on y trouve, la sécheresse de la terre dure, comprendra que nous décidâmes finalement de dormir à la belle étoile (d’autant qu’il faisait chaud !). Les tours de garde, réveil à chaque heure du suivant, s’interrompirent quelque part pendant la nuit…

Nous eûmes également une « 96 », par le jeu du jeudi férié et du pont qui nous était accordé. Direction Sainte-Maxime et la plage…

Oui, cette période fut finalement un bon moment. Je gardai même un copain de cette époque, mais la vie finit par nous séparer et je ne l’ai pas revu depuis trente ans, malgré une tentative de reconnexion depuis, sans succès.

Continued thread

#20jours20souvenirs
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 5

Les pokémons shinys

Quand on attrape des Pokémons, parfois on tombe sur un « shiny » : il n’est pas de la couleur habituelle, c’est très rare (et très apprécié vu que c’est un jeu de collectionnite, on aime les pièces rares).

Je me souviens du tout premier que j’ai trouvé : c’était sur une vieille version sur 3DS, et à l’époque c’était encore plus rare d’en trouver, pas comme les tickets d’or de Willy Wonka mais presque.

Mon copain m’avait dit :

- HAN c’est un shiny !
- Un quoi ?
- Un shiny. C’est quand il est pas de la couleur normale.
- Ew je veux pas attraper des pokémons buggués.

Et c’est ainsi que j’ai jeté et perdu pour toujours mon premier Pokémon shiny.

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 13 : au boulot !

Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler boulot. Ce souvenir date de quelques années maintenant, avec l’idée que j’initiai de réaliser un dossier pour participer à un séminaire international. Une idée peut-être audacieuse, mais qui aboutit à une sélection et à l’opportunité d’aller présenter dans une grande capitale européenne devant des pairs de tous pays.

Organisé avec le faste qui s’impose à ce type de manifestation, préparé avec mon management qui s’est investi parce que cela apportait de la visibilité, j’argumentai et obtins d’être accompagné de ma petite équipe dans ce déplacement de quelques jours.

Forcément stressant, le point d’orgue fut la présentation minutée devant un amphi de plusieurs centaines de personnes, avec une mise en scène digne d’un jeu télévisé : nous étions trois à nous succéder et avions exactement dix minutes pour présenter et convaincre, car le gagnant du prix serait élu par l’audience. Exactement, car le chrono se met en route au moment où l’on commence à parler, et on est impitoyablement coupé quand il atteint 00:00.

J’avais bien répété, et tins exactement le temps convenu. Et j’avais également préparé une chute, qui m’avait semblée un tantinet osée devant un parterre aussi professionnel, mais que mon chef de l’époque m’avait encouragé à utiliser néanmoins. Pas écrite, mais uniquement parlée, comme une boutade de fin. Je crois pouvoir dire qu’elle fut décisive, car après certains spectateurs m’en parlèrent.

Ce fut donc un succès et nous emportâmes la victoire. La récompense était de taille : une poignée de mains, et un trophée symbolique. Mais je dois dire que cela influa positivement sur la suite de mon parcours professionnel, me permit d’avoir plus de relations en dehors de mon cercle habituel immédiat, et me donna un peu plus confiance en moi.

Aujourd’hui le soufflé est retombé et cela fait partie du passé. Néanmoins un des souvenirs forts du boulot.

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 12 : mon premier train.

Oui, ça paraît futile. Mais je n'étais déjà plus si jeune quand j'ai pris le train pour la première fois (peut-être 16 ans ?), et je m'en souviens.

Pas précisément, non, mais c'était la première fois que je faisais un trajet significatif seul. Qu'une cinquantaine de kilomètres, pour monter à la capitale régionale d'alors (Marseille), mais seul.

Et si je ne me souviens pas des détails de ce voyage dans un train régional (j'ai beaucoup pris le train depuis), je me souviens du sentiment que j'éprouvai alors : la liberté.

Liberté de voyager seul, sans être véhiculé par un parent. Liberté des horaires (dans une certaine limite). Voire, liberté de la destination, pour peu que j'aie assez d'argent.

Bien sûr, par nature je restait assez stressé de rater mon arrêt (pourtant, Marseille est un terminus). Et au retour, j'étais à la gare au moins une demi-heure avant l'heure de départ. Mais je me souviens de cette ouverture des perspectives, toute nouvelle pour moi.

Depuis, les choses ont bien évolué, en bien (le TGV à raccourci certaines distances) comme en mal (fermeture de nombreuses lignes secondaires, qualité des dessertes).

Mais le train reste mon ami, bien plus que le bus. Il a un côté rassurant, ses rails le guident vers une destination certaine. Plus que moi.

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 11 : chant.

Alors oui, j'aime chanter. J'aime la musique, je m'en suis repu depuis mon enfance. Et j'aime reprendre en chantant des mélodies, j'ai une bonne mémoire des paroles et une oreille assez exacte, aussi je pense ne pas trop mal m'en sortir, et je prends plaisir à fredonner des chansons entières, que ce soit Brel, Hotel California, Bohemian Rhapsody ou tant d'autres que je connais par cœur.

Mais mon souvenir d'aujourd'hui remonte à l'école primaire. Pendant une chorale d'enfants où nous nous entraînions, la maîtresse m'avait interrompu en me disant que je chantais mal. Fort, peut-être, mais mal... on ne dit pas ça à un enfant, surtout sur ce ton.

Du coup ça m'a dissuadé définitivement de faire du chant dans une chorale, ce que j'aurais probablement aimé faire.

C'est idiot. Mais l'influence que peuvent avoir certain(e)s imbéciles se croyant détenteur du savoir et gardien du pouvoir absolu de clouer le bec et les rêves des enfants innocents.

J'en reste un peu frustré, même si j'ai dépassé ça à mon âge. Mais je m'en souviens encore.

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 10 : félins.

Je couple avec un #chamedi ! Parce que c'est le jour, et aussi pour donner plus de visibilité à notre défi. C'est dommage, peu de participants... Le thème ne vous inspire peut-être pas, ou c'est tout le fédiverse qui se ramollit ?

Quoiqu'il en soit, j'aime les chats. Leur caractère, leur indépendance, le bonheur qu'ils procurent... et leur beauté féline, leur démarche gracieuse.

C'est un peu masochiste de ma part car j'y suis modérément allergique. Mais ils m'ont toujours accompagné dans la vie. Paradoxalement, je n'en ai jamais possédé aucun, ils étaient (et est toujours) à un membre de ma famille.

Mais ceux qui aiment les chats savent qu'on ne les possède pas et que c'est en fait l'inverse.

Voici successivement ceux qui m'ont accompagné depuis quarante ans (avec quelques trous entre), il me manque juste celle qui m'a accompagné quand j'étais enfant.

Tous et toutes bien plus que des souvenirs.

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 9 : concert des Cranberries, novembre 2012.

Je vais rarement aux concerts. Mais celui-ci passant près de chez moi avec un groupe que j'adore, je ne voulais pas le manquer.

Les Cranberries, une forme de rock irlandais, cette Irlande dont j'aime aussi la musique traditionnelle.

Vous connaissez forcément leur tube interplanétaire « Zombie ». Mais ils en ont fait bien d'autres. Malheureusement la chanteuse Dolores O'Riordan, à la voix si particulière, est décédée depuis. Je reproduis ici sa photo prise sur le Web (je n'ai pas pris de photo pendant le concert lui-même).

Un bon moment, un bon concert. Si je devais regretter quelque chose, ce serait juste le manque d'interaction avec la salle ce jour-là, mais ce n'est pas bien grave.

Le défi #20jours20souvenirs !

Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.

Jour 8 : hanami.

Encore le Japon ! Et c'est la saison.

Hanami, c'est allez voir les fleurs 🌸 au Japon, sakura pour être précis, les cerisiers en fleurs.

C'est beau, c'est éphémère et pour les Japonais cette dernière qualité fait partie de la beauté.

C'est aussi une affaire sérieuse : à la TV, on suit sur les nouvelles nationales la progression de la vague qui balaye le pays du sud au nord en un mois.

Et au boulot, j'ai vécu ça : chaque équipe fait son hanami festif le soir, sous les cerisiers et autour de bière. Et ça commence dès 8h du matin, le premier va poser la bâche bleue et monter la garde pour réserver la place ; chaque heure, un nouveau membre de l'équipe le relaiera, jusqu'au soir où tout le monde s'y retrouvera.

Et ça marque le début du printemps. Une fois seulement, j'ai eu la chance de voir ce spectacle sous la neige. Malheureusement, c'est de plus en plus tôt au fil des années...

Un moment important et célébré de la vie du Japon. La Nature y côtoie la modernité.

Toutes les photos sont prises au cœur de Tokyo (si cette notion a un sens).