Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 16 : le premier.
Ce défi, c’est aussi l’occasion de se demander : mais quel est mon premier souvenir ? Celui dont mon cerveau se souvient, et pas seulement ce qu’on m’a raconté après ?
J’en ai deux en tête, et je pense que le premier est celui-là : bébé ou très jeune en tous cas, j’avais escaladé la table où se trouvait le fer à repasser encore chaud qu’y avait laissé ma mère, et comme à cet âge on touche tout… Je me suis brûlé la main, bien sûr. Pas gravement, mais j’ai le souvenir de cet épisode, confus dans ma tête mais bien là.
Le second, probablement un peu plus tard, je m’en souviens probablement par l’intention que j’y avais mise : jaloux de l’attention que mon petit frère avait captée à mon détriment et dont je détenais jusqu’alors l’exclusivité égoïste, je trouvais subtile et plaisante l’idée d’accrocher une cible sur la porte de la chambre où il dormait, afin d’y tirer les fléchettes de mon pistolet-jouet avec l’espoir stupide de le réveiller par le bruit. Ma feinte innocence ne trompa pas ma mère quand elle s’en aperçut, bien sûr…
Curieux et innocent, les qualités d’un jeune enfant…
#20jours20souvenirs
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 8
Les vacances avec mes cousines
Toute mon enfance, je passais une partie des vacances chez mes grands-parents, avec mes cousines. Ils avaient une maison dans le Loiret, où on allait tous les trois.
C’était le bonheur : loin des dramas de ma mère, chouchouté par les grands-parents, on jouait dans le jardin et on allait se baigner à l’étang du coin.
Et point bonus pour le jeune garçon sensible que j’étais : elles avaient plein de Barbies avec lesquelles je pouvais jouer
Ces vacances c’était vraiment des purs moments de bonheur (même quand on se faisait engueuler par ma grand-mère parce qu’on mettait des escargots sur les vitres pour leur faire faire la course )
#20jours20souvenirs
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 7
L’éclipse solaire du 11 août 1999
J’avais 17 ans, c’était LE événement de l’année. Mon père m’avait emmené en voiture dans l’Oise, on s’était arrêtés dans un champ, où il y avait déjà plein d’autres voitures. Tout le monde était assis par terre, à attendre le moment, avec les lunettes spéciales éclipse sur le nez.
C’est arrivé à l’heure prévu, et plus que de l’image du soleil grignoté par la lune, je souviens d’avoir été surpris par la rapidité avec lequel l’obscurité est tombée, et surtout du froid qui est venu d’un seul coup ; je ne m’attendais pas à ce que la chaleur disparaisse aussi vite elle aussi.
Et quelques minutes plus tard, c’était terminé.
Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 15 : road trip.
Ayant beaucoup voyagé, je ne souhaite pas vous saouler pour ce hashtag, mais je m’arrête sur un des voyages qui me laisse de mes meilleurs souvenirs : la Californie.
C’était en 2016. Un trajet probablement assez classique mais que j’avais (comme d’habitude) minutieusement préparé, en quatre étapes principales.
Première étape : San Francisco. Nous étions au mois d’août mais contrairement à ce que nous montrent les films, brume et air océanique avec une température de 17 degrés ! Je ne crains pas le frais sur les jambes mais dans mon potishort / sandales je trouvais quand même l’air vif. Le fameux pont du Golden Gate ne s’est découvert que quelques minutes en repartant, après la visite de l’incontournable Lombard Street et de Chinatown.
Seconde étape : au cœur du Parc National de Yosemite. Déjà plus chaud, mais en prenant de la hauteur les températures étaient agréables. La montée révèle un paysage que connaissent tous les anciens afficionados de macOS. De très beaux paysages montagneux, frais, des séquoias puis des lacs de l’autre côté.
Troisième étape : la Vallée de la Mort. Passé le lac Mono et ses concrétions rocheuses, un paysage désertique et étouffant de chaleur, plus de 48 degrés (Celsius) en journée ! Paysages grandioses mais sortie en soirée (le panorama de Dante’s View est époustouflant) puis très tôt le matin (lever 4h00) pour profiter de la fraîcheur relative (plus de 32 degrés quand même). L’impression d’être en dehors du monde vivant.
Quatrième étape : Carmel. Une ville connue pour son maire d’une époque passée (prénom Clint) et qui est propre comme un sou neuf. Mais une température à nouveau très modérée et un temps brumeux pour cette ville océanique, pas vraiment question de se baigner ! La Route 1 le long de la côte est spectaculaire elle aussi, mais déjà certaines sections de la forêt voisine étaient fermées aux randonneurs à cause d’incendies de forêt proches.
Retour enfin à SFO, la route longeant la Silicon Valley avec des panneaux vers des villes emblématique de la BigTech et une température à nouveau élevée (dépassant les 30 degrés) dès que l’on s’éloignait un peu de la côte derrière les collines qui la bordent.
Une sorte de road trip américain comme on les aime, plus de 2 000 km en dix jours, et un des souvenirs des paysages les plus variés de mes voyages.
#20jours20souvenirs
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 6
Mon premier tatouage
C’était à Londres, en février 2010.
J’avais envie d’un tatouage depuis un moment, mais je n’osais pas, je savais pas trop quoi faire… Et puis en se promenant à Camden, on est passés devant la boutique d’un tatoueur, et je suis tombé sur un dessin que j’ai beaucoup aimé (une tortue, les tortues c’est cool). J’ai demandé si c’était possible de se faire tatouer là maintenant, le type m’a dit oui.
Je suis allé patienter dans l’arrière boutique, le tatoueur est sorti de la salle de tatouage et a demandé en me regardant "whose turn is it ? This scrawny dude?" et sur ces paroles encourageantes j’y suis allé.
J’avais un peu peur d’avoir mal, et quand il a commencé j’ai dit un truc du genre « mais c’est tout ce que ça fait comme sensation ? Je pensais que c’était douloureux » et une heure plus tard c’était fini, en faisant pas plus mal que si j’avais passé la jambe dans des orties (oui c’est sur la jambe)
C’est comme ça que quelques mois plus tard j’ai fait mon deuxième tatouage (des dessins rajoutés autour du premier) et là j’ai gardé pendant plusieurs jours la trace de mes dents dans mon bras tellement ÇA FAISAIT MAL SA RACE
#20jours20souvenirs - Jour 14 - Deux mille onze
Deux mille onze, curieux titre me direz-vous? Comme chacun je suppose, il y a une année dans notre vie qui marque un basculement, un bouleversement, un changement de paradigme... Deux mille onze fut cette année particulière pour moi... Une drôle d'année, une Annus horribilis pourrait-on dire!
Six janvier
La veille, j'avais reçu comme cadeau un nouvel appareil photo (que je possède toujours et qui fonctionne toujours d'ailleurs) et j'avais encore fait quelques photos à Arlon pour le tester. L'hiver 2010-2011 avait été particulièrement rude avec beaucoup de neige.
Vue sur la campagne arlonaise depuis la Knippchen encore sous un manteau blanc
Il est très tôt lorsque je me mets en marche pour aller au dépôt; je fais le service 002 qui commence à 3 heures 30. Je n'ai pas loin pour aller de chez moi au dépôt. Ce matin là, le redoux a commencé et il pleut mais sur un sol bien gelé encore... J'use d'une prudence de sioux pour éviter de glisser et tomber... Je passe le premier coin sans encombre... Un peu plus loin, le trottoir est assez bien dégagé mais mal éclairé... Un instant de distraction et "bardaf, c'est l'embardée"! Tout va très vite... lorsque je reprends mes esprits, mon parapluie à la main droite, étalé sur le sol sur le dos, je vois mon pied droit qui est à 45 degré vers la droite... Le choc le fait se redresser mais je comprends de suite que je n'irai pas plus loin... J'appelle donc le dépôt pour signaler que je vais devoir me rendre à l'hôpital... qui n'est qu'à cinq minutes de chez moi... J'avais un ami qui avait passé quelques jours pour les fêtes et qui heureusement avait son GSM allumé... Je l'ai appelé et il est venu me chercher pour me ramener jusqu'en bas de chez moi pour attendre au sec l'ambulance...
Arrivé aux urgences, l'urgentiste a enlevé ma bottine de sécurité et même avant la radio, il était acquis que c'était les ligaments qui avaient tout pris... Restait à savoir si j'allais être opéré en urgence, je finis donc la nuit sur un lit d'hôpital et le matin, le chirurgien passa pour m'annoncer qu'on m’opérerait le lendemain... Je fus ramené en ambulance en emportant une paire de béquille, le pied bandé et interdiction de le poser au sol!
Le vendredi, je fus donc opéré à dix-neuf heures (au lieu de midi!) et là, le chirurgien m'expliqua que les lésions étaient très graves et... très rares! (Une spécialité chez moi!) et que pour le même prix, j'aurais pu me retrouver entre quatre planches... En effet, en tombant à la renverse, j'aurais pu cogner fort sur le sol avec le crâne mais heureusement, mon sac à dos à amorti la chute (et je n'ai même pas explosé la machine de contrôle, une sorte de grosse tablette informatique...).
L'ami qui était chez moi, a prévenu mes parents qui ont été, comme à leur habitude en-dessous de tout... Pour ma mère, je n'étais pas le seul à qui cela arrive et elle n'est pas venue une seule fois me rendre visite pendant les deux mois de convalescence... quant à mon père, on aurait cru que c'était lui qui était gravement blessé...
Bref, le samedi, je suis rentré chez moi avec deux longues vis dans la patte et un plâtre pour tenir tout en place et permettre la régénération des ligaments...
Là, j'ai fait l'expérience de se déplacer en chaise roulante... et des multiples difficultés que cela engendre.
On me retirera les vis le jour de mon anniversaire en mars... et ensuite commença la longue rééducation...
Fin du premier acte.
Deux avril
Toujours avec une béquille mais étant à nouveau en état de marcher un peu, je faisais ma première sortie sous le soleil du printemps à Bullay dans la vallée de la Moselle allemande. C'est aussi ce jour-là, que j'appris que l'ami qui était là le six janvier, était à l'hôpital pour une péritonite aiguë et cela aurait pu très mal se terminer si sa mère ne s'était pas énervée contre les urgentistes qui refusaient de faire un scanner... A une heure près, il serait ressorti les pieds devant!
Vue sur Alf depuis Bullay sur les rives de la Moselle
J'essayai tant que faire se peut de profiter de cette belle journée et me rendis le lendemain à Bruxelles pour lui rendre visite à l’hôpital universitaire...
Fin du second acte.
Pâques
Visite de mes parents et de ma marraine (qui depuis quelques mois a du accepter que mes parents s'installent chez elle, elle n'a pas vraiment eu le choix... et je regrette encore aujourd'hui de ne pas avoir été plus ferme à l'époque car je savais que ça finirait mal!
L'ambiance est électrique... Je décide d'aller faire un tour dans Arlon même si j'ai encore du mal à marcher... A un moment, mes parents prennent de l'avance, se souciant peu de ma marraine et moi-même... Las, on s'arrête sur un banc et là, ma marraine, qui est aussi ma grand-mère maternelle, me raconte ce qui se passe... Il s'agit carrément de maltraitance, pas physique heureusement, et d'extorsion... Je lui parle de "Respect seniors" qui peut l'aider mais il faut que la demande vienne d'elle-même...
Quelques semaines plus tard, alors que je fais quelques courses, je reçois un appel du centre d'aide sociale où une assistante sociale m'annonce que ma marraine est devant elle, complètement démolie psychologiquement... Inutile de dire que mon sang bout. J'explique à l'assistante sociale ce qu'il y a lieu de faire et là très vite les choses vont s'enchaîner. Quelques jours plus tard, nous nous rendons chez son généraliste (qui est aussi celui de mes parents) avec une assistante sociale de "Respect seniors" mais lui, ne voit pas de problème particulier et ne veut pas se mouiller de peur de mal se mettre avec mes parents... La situation va continuer à se dégrader jusqu'à ce lundi matin... J'étais pour le weekend à Köln et avais donné à ma marraine le numéro d'un ami à Liège qu'elle pouvait appeler en cas de problème car je sentais la crise arriver à grands pas... Il n'est pas huit heures du matin qu'il m'appelle pour me signifier que mes parents ont mis ma marraine à la porte de chez elle!
Je reviens dare dare à Liège (heureusement, j'ai pu attraper un ICE pour gagner du temps...
Ma marraine avait pu se réfugier et recevoir à manger chez ma belle-sœur qui habite tout près... Je ne suis pas du genre à m'énerver rapidement mais attention à la marmite qui bout surtout que j'apprends que ma mère, la mère de ma grand-mère, a refusé de donner un verre d'eau sous prétexte que ma marraine ne voulait pas donner sa carte de banque...
Mes parents se comportent, comme toujours en victimes alors qu'ils sont les bourreaux mais cette fois, je décide de ne pas laisser les choses en l'état et décide de porter plainte. Jamais je n'aurais cru devoir arriver à une telle extrémité... et évidemment, la police n'y a vu qu'un conflit de génération...
Restait à trouver une solution d'urgence pour ma grand-mère dont tous les effets avaient été empaquetés par ma mère et posé sur son lit. Par l'entremise de mon ami qui connaissait un médecin qui officiait à l'hôpital de la commune, nous pûmes mettre en sécurité ma marraine le temps qu'une place soit préparée au home tout proche.
Mes parents ont été convoqué par la police pour la forme mais pour ma part, ils faisaient dorénavant partie des personnes infréquentables!
Fin du troisième acte.
Neuf novembre
Petit à petit, la vie a repris son cours, j'ai pu reprendre le travail, avec restrictions, à partir de juin et progressivement, j'ai repris mon activité sportive favorite : la randonnée.
Ce jour-là, la météo est maussade mais rien d'étonnant pour novembre. La brume est épaisse et je vois à peine où me mène la randonnée du jour autour de Clervaux.
Lors d'une balade autour de Clervaux
Sur les hauteurs de Clervaux, au Grand-Duché de Luxembourg, est établie une abbaye bénédictine faisant partie de la congrégation de Solesmes dans la Sarthe. Les moines sont français pour la plupart mais il y aussi quelques belges et luxembourgeois. Chassés en 1901 de France, ils se réfugient au Luxembourg mais seront aussi chassés pendant la seconde guerre mondiale et devront chercher refuge en Belgique.
L'histoire de l'abbaye peut être consultée ici
J'arrive sur l'heure de midi et visite la petite exposition sur l'abbaye qui se trouve dans la crypte. Là est diffusé un CD de chants grégoriens et je vois dans une des vitrines que ce CD est disponible au magasin. Celui-ci ouvre à 14 heures après le repas de midi. Il est 13 heures 30 et je décide d'attendre mais dehors il fait bien frais, je rentre donc dans l'église abbatiale.
Intérieur de l'église abbatiale de l'abbaye Saint-Maurice sur les hauteurs de la petite cité
Comme dans toute église, il y règne un calme particulier et encore plus lorsque l'abbaye est située sur les hauteurs et qu'il n'y a que des bois tout alentour. Je ferme les yeux quelques minutes et profite du peu de chaleur qui vient du chauffage par le sol.
Un vrai moment de sérénité et où je me sens bien pour la première fois depuis longtemps.
A 14 heures, j'entre donc dans le magasin pour acheter le CD en question et là, le Frère Dominique, qui tient la boutique quand le moine attitré est absent pour d'autres tâches, est du genre causant. Il me demande alors d'où je viens et je lui explique que je suis d'Arlon mais originaire de la région liégeoise. Et là, il me dit que lui aussi et il s'avère que nous étions originaire de la même commune!
Me voilà reparti vers le centre de Clervaux, le cœur un peu plus léger après tous ces mois stressants... et cette abbaye allait jouer un rôle important dans les mois et années qui suivent mais ça c'est une autre histoire!
Fin du quatrième acte.
Décembre
Voilà une année bien particulière qui s'achève... Je passerai les fêtes au boulot et c'est très bien comme ça.
Une idée me trotte en tête depuis ma visite à l'abbaye de Clervaux et cette étrange rencontre avec le Frère Dominique. Je me dis que j'irais bien passer quelques jours au printemps dans cette abbaye mais bon, la religion et moi, ça fait deux... J'ai bien été baptisé pour la forme mais je n'ai pas fait de communion... mais est-ce que cela a vraiment de l'importance? L'abbaye accueille chacun dans le respect des convictions de chacun.
L'année s'achève sur un questionnement sur le sens de la vie et des épreuves que l'on subit... du pourquoi de celles-ci et pourquoi, comme d'autres, je n'ai pas une famille unie et aimante... Cette question, je me la posais déjà depuis que je suis gosse car je n'ai pas eu des parents très aimants malgré que je n'ai jamais été source de problèmes scolaires ou autres pour eux...
Vue sur Arlon avec les clochers de Saint-Donat à gauche et Saint-Martin au centre, au coucher du soleil
A suivre...
Toutes les photos de cet article ont été prises en 2011
Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 14 : garde à vous !
Je remonte le temps aujourd’hui, pour parler de mon service militaire. Et oui, je suis de cette génération qui a connu cette période en France !
N’exagérons pas : un mois de classes dans un régiment militaire, puis onze mois dans une entreprise car telle était la formule que j’avais réussi à décrocher.
Ce mois m’a laissé de bons souvenirs. Départ par le train-couchettes direction Nice, arrêt aux Arcs pour rejoindre le régiment d’artillerie à Draguignan. Dans le sud, donc. Un parfum d’aventures et aussi d’appréhension, car le sport et la chose militaire sont deux domaines dont je suis toujours resté très éloigné.
J’étais dans une unité où tous les autres membres étaient également dans ma situation : autrement dit, nous étions tous là pour un mois seulement, et ça changeait tout d’avoir ça en tête. Et nous étions du coup traités comme tels, des gens de passage et avec une discipline toute adaptée.
Il y eut bien des moments un peu sportifs. Notamment une sortie de deux jours, que je pris comme une randonnée (avec un sac à dos lourd toutefois), mais que certains supportèrent mal à cause des chaussures mal adaptées à leur taille. Deux durent interrompre la sortie et être ramenés en camion à cause de l’état de leurs pieds, ils eurent le droit d’être traités respectueusement de « petites bites » par la hiérarchie et furent affectés au nettoyage des chiottes du BU (travaux qui s’apparentent aux écuries d’Augias). Pour passer la nuit, il fallut monter des tentes avec du bois trouvés en forêt en guise de pieux : c’était en août, et quiconque connaît la région provençale, la taille et le craquant du petit bois que l’on y trouve, la sécheresse de la terre dure, comprendra que nous décidâmes finalement de dormir à la belle étoile (d’autant qu’il faisait chaud !). Les tours de garde, réveil à chaque heure du suivant, s’interrompirent quelque part pendant la nuit…
Nous eûmes également une « 96 », par le jeu du jeudi férié et du pont qui nous était accordé. Direction Sainte-Maxime et la plage…
Oui, cette période fut finalement un bon moment. Je gardai même un copain de cette époque, mais la vie finit par nous séparer et je ne l’ai pas revu depuis trente ans, malgré une tentative de reconnexion depuis, sans succès.
#20jours20souvenirs
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 5
Les pokémons shinys
Quand on attrape des Pokémons, parfois on tombe sur un « shiny » : il n’est pas de la couleur habituelle, c’est très rare (et très apprécié vu que c’est un jeu de collectionnite, on aime les pièces rares).
Je me souviens du tout premier que j’ai trouvé : c’était sur une vieille version sur 3DS, et à l’époque c’était encore plus rare d’en trouver, pas comme les tickets d’or de Willy Wonka mais presque.
Mon copain m’avait dit :
- HAN c’est un shiny !
- Un quoi ?
- Un shiny. C’est quand il est pas de la couleur normale.
- Ew je veux pas attraper des pokémons buggués.
Et c’est ainsi que j’ai jeté et perdu pour toujours mon premier Pokémon shiny.
Dernières nouvelles de l'Univers
En cherchant des références pour mon article du jour dans le cadre du #20jours20souvenirs j'ai découvert un site qui ravira tous les amateurs d'#astronomie :
Dernières nouvelles de l'Univers par le Département d'Astrophysique, Géophysique et Océanographie
Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 13 : au boulot !
Une fois n’est pas coutume, je vais vous parler boulot. Ce souvenir date de quelques années maintenant, avec l’idée que j’initiai de réaliser un dossier pour participer à un séminaire international. Une idée peut-être audacieuse, mais qui aboutit à une sélection et à l’opportunité d’aller présenter dans une grande capitale européenne devant des pairs de tous pays.
Organisé avec le faste qui s’impose à ce type de manifestation, préparé avec mon management qui s’est investi parce que cela apportait de la visibilité, j’argumentai et obtins d’être accompagné de ma petite équipe dans ce déplacement de quelques jours.
Forcément stressant, le point d’orgue fut la présentation minutée devant un amphi de plusieurs centaines de personnes, avec une mise en scène digne d’un jeu télévisé : nous étions trois à nous succéder et avions exactement dix minutes pour présenter et convaincre, car le gagnant du prix serait élu par l’audience. Exactement, car le chrono se met en route au moment où l’on commence à parler, et on est impitoyablement coupé quand il atteint 00:00.
J’avais bien répété, et tins exactement le temps convenu. Et j’avais également préparé une chute, qui m’avait semblée un tantinet osée devant un parterre aussi professionnel, mais que mon chef de l’époque m’avait encouragé à utiliser néanmoins. Pas écrite, mais uniquement parlée, comme une boutade de fin. Je crois pouvoir dire qu’elle fut décisive, car après certains spectateurs m’en parlèrent.
Ce fut donc un succès et nous emportâmes la victoire. La récompense était de taille : une poignée de mains, et un trophée symbolique. Mais je dois dire que cela influa positivement sur la suite de mon parcours professionnel, me permit d’avoir plus de relations en dehors de mon cercle habituel immédiat, et me donna un peu plus confiance en moi.
Aujourd’hui le soufflé est retombé et cela fait partie du passé. Néanmoins un des souvenirs forts du boulot.
Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 12 : mon premier train.
Oui, ça paraît futile. Mais je n'étais déjà plus si jeune quand j'ai pris le train pour la première fois (peut-être 16 ans ?), et je m'en souviens.
Pas précisément, non, mais c'était la première fois que je faisais un trajet significatif seul. Qu'une cinquantaine de kilomètres, pour monter à la capitale régionale d'alors (Marseille), mais seul.
Et si je ne me souviens pas des détails de ce voyage dans un train régional (j'ai beaucoup pris le train depuis), je me souviens du sentiment que j'éprouvai alors : la liberté.
Liberté de voyager seul, sans être véhiculé par un parent. Liberté des horaires (dans une certaine limite). Voire, liberté de la destination, pour peu que j'aie assez d'argent.
Bien sûr, par nature je restait assez stressé de rater mon arrêt (pourtant, Marseille est un terminus). Et au retour, j'étais à la gare au moins une demi-heure avant l'heure de départ. Mais je me souviens de cette ouverture des perspectives, toute nouvelle pour moi.
Depuis, les choses ont bien évolué, en bien (le TGV à raccourci certaines distances) comme en mal (fermeture de nombreuses lignes secondaires, qualité des dessertes).
Mais le train reste mon ami, bien plus que le bus. Il a un côté rassurant, ses rails le guident vers une destination certaine. Plus que moi.
Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 11 : chant.
Alors oui, j'aime chanter. J'aime la musique, je m'en suis repu depuis mon enfance. Et j'aime reprendre en chantant des mélodies, j'ai une bonne mémoire des paroles et une oreille assez exacte, aussi je pense ne pas trop mal m'en sortir, et je prends plaisir à fredonner des chansons entières, que ce soit Brel, Hotel California, Bohemian Rhapsody ou tant d'autres que je connais par cœur.
Mais mon souvenir d'aujourd'hui remonte à l'école primaire. Pendant une chorale d'enfants où nous nous entraînions, la maîtresse m'avait interrompu en me disant que je chantais mal. Fort, peut-être, mais mal... on ne dit pas ça à un enfant, surtout sur ce ton.
Du coup ça m'a dissuadé définitivement de faire du chant dans une chorale, ce que j'aurais probablement aimé faire.
C'est idiot. Mais l'influence que peuvent avoir certain(e)s imbéciles se croyant détenteur du savoir et gardien du pouvoir absolu de clouer le bec et les rêves des enfants innocents.
J'en reste un peu frustré, même si j'ai dépassé ça à mon âge. Mais je m'en souviens encore.
Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 10 : félins.
Je couple avec un #chamedi ! Parce que c'est le jour, et aussi pour donner plus de visibilité à notre défi. C'est dommage, peu de participants... Le thème ne vous inspire peut-être pas, ou c'est tout le fédiverse qui se ramollit ?
Quoiqu'il en soit, j'aime les chats. Leur caractère, leur indépendance, le bonheur qu'ils procurent... et leur beauté féline, leur démarche gracieuse.
C'est un peu masochiste de ma part car j'y suis modérément allergique. Mais ils m'ont toujours accompagné dans la vie. Paradoxalement, je n'en ai jamais possédé aucun, ils étaient (et est toujours) à un membre de ma famille.
Mais ceux qui aiment les chats savent qu'on ne les possède pas et que c'est en fait l'inverse.
Voici successivement ceux qui m'ont accompagné depuis quarante ans (avec quelques trous entre), il me manque juste celle qui m'a accompagné quand j'étais enfant.
Tous et toutes bien plus que des souvenirs.
Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 9 : concert des Cranberries, novembre 2012.
Je vais rarement aux concerts. Mais celui-ci passant près de chez moi avec un groupe que j'adore, je ne voulais pas le manquer.
Les Cranberries, une forme de rock irlandais, cette Irlande dont j'aime aussi la musique traditionnelle.
Vous connaissez forcément leur tube interplanétaire « Zombie ». Mais ils en ont fait bien d'autres. Malheureusement la chanteuse Dolores O'Riordan, à la voix si particulière, est décédée depuis. Je reproduis ici sa photo prise sur le Web (je n'ai pas pris de photo pendant le concert lui-même).
Un bon moment, un bon concert. Si je devais regretter quelque chose, ce serait juste le manque d'interaction avec la salle ce jour-là, mais ce n'est pas bien grave.
Le défi #20jours20souvenirs !
Pendant 20 jours, un souvenir fort, plaisant, mémorable, marquant, que vous souhaitez partager.
Jour 8 : hanami.
Encore le Japon ! Et c'est la saison.
Hanami, c'est allez voir les fleurs au Japon, sakura pour être précis, les cerisiers en fleurs.
C'est beau, c'est éphémère et pour les Japonais cette dernière qualité fait partie de la beauté.
C'est aussi une affaire sérieuse : à la TV, on suit sur les nouvelles nationales la progression de la vague qui balaye le pays du sud au nord en un mois.
Et au boulot, j'ai vécu ça : chaque équipe fait son hanami festif le soir, sous les cerisiers et autour de bière. Et ça commence dès 8h du matin, le premier va poser la bâche bleue et monter la garde pour réserver la place ; chaque heure, un nouveau membre de l'équipe le relaiera, jusqu'au soir où tout le monde s'y retrouvera.
Et ça marque le début du printemps. Une fois seulement, j'ai eu la chance de voir ce spectacle sous la neige. Malheureusement, c'est de plus en plus tôt au fil des années...
Un moment important et célébré de la vie du Japon. La Nature y côtoie la modernité.
Toutes les photos sont prises au cœur de Tokyo (si cette notion a un sens).